Cet article sur le sommeil difficile enfant, j’ai mis du temps à l’écrire et à le publier car je voulais être certaine d’avoir le recul suffisant pour pouvoir vous parler de mon expérience. Chaque enfant est différent : nous avons tous nos petites astuces, nos galères et je me suis dit qu’un article avec toutes les petites choses que nous avons testé pour que notre fille retrouve un sommeil plus serein pouvait peut-être servir à d’autres parents qui sont très fatigués comme nous l’étions.
Pour la petite histoire, nous n’avons jamais eu de problème de sommeil avec mon fils qui a toujours très bien dormi et très longtemps aussi bien le jour que la nuit. Pour notre fille, le sommeil a été un sujet dès sa naissance. Dans son premier mois de vie, elle a très peu dormi à cause de douleurs de ventre liées à son allergie à la protéine de lait vache. Une fois que nous avions trouvé la solution, elle a commencé à dormir de manière plus normale pour un bébé de son âge. Elle a fait des nuits complètes vers 4-5 mois et nous n’avions pas eu trop de problème de sommeil depuis.
Vers 18 mois, elle a commencé à ne plus vouloir dormir dans son lit à barreaux : elle a essayé de l’escalader pour en sortir et c’était crise sur crise dès qu’on la mettait dans son lit. On est donc passé au lit junior. J’avais écrit un article sur sa nouvelle chambre d’enfant si vous voulez le lire. J’ai également eu beaucoup de questions sur la turbulette et le passage à la couette. Dans notre cas, notre fille dormait avec un petit édredon depuis l’âge de 6 mois. Elle n’a jamais voulu la turbulette : ça n’a donc pas été difficile de la passer à la couette. Oui, elle se découvre parfois mais il faut assez chaud dans notre appartement, donc ce n’est pas vraiment un problème chez nous.
Et puis, 2 ou 3 mois plus tard, ce fut le début d’une longue période avec des réveils la nuit de plus en plus fréquents, avec des pleurs de terreur : on a eu une grosse période de 4 mois sans sommeil avec des nuits interrompues 3/4/5 fois. On était un peu au bout du rouleau et on a fini par trouver… je vous fais le déroulé de tout ce qu’on a mis en place pour améliorer son sommeil.
Sommaire
Sommeil difficile chez l’enfant :
Rituels du coucher
L’aider à s’endormir paisiblement
Avec l’arrivée du nouveau lit, on a un peu changé le rituel du coucher, sur les conseils d’Elodie (psychologue pour enfant) que vous connaissez peut-être déjà si vous suivez mon amie Cécile sur son blog Whitalovelikethat et leur chaine The Happy Now : des vidéos sur le développement de l’enfant qui répondent aux questions qu’on se pose en tant que parents.
J’ai donc parlé à Elodie de nos problèmes de sommeil. C’était arrivé de manière si soudaine que je ne savais plus trop comment m’y prendre. De plus, notre fille réclamait toujours son père, que ce soit pour l’endormir en lui tenant la main ou pour s’occuper d’elle la nuit.
On a commencé à essayer de ne plus lui donner la main pour s’endormir. D’une part pour éviter le fait que quand elle se réveille, elle soit en panique de ne plus nous avoir avec elle, et d’autre part pour qu’elle apprenne à se rendormir seule. On a donc essayé en lui posant la main sur le dos ou sur le ventre, pour dire qu’on est là en essayant de bien lui expliquer qu’elle pouvait s’endormir tranquillement. Et puis, petit à petit, essayer de s’éloigner pour lui dire qu’on revient très vite. Moi, ma technique, je lui dis que je dois aller faire pipi et que je reviens dans 5 minutes. Le tout, c’est de faire en sorte de sortir de la chambre sans qu’elle pleure car sinon, ça ne marche pas. Parfois je m’y prenais à 3-4 fois jusqu’au moment ou elle était suffisamment en confiance pour que je sorte de la pièce sans pleure. Je comptais 5 min et je revenais : parfois elle s’était endormie toute seule, parfois non. Si elle était encore réveillée je restais encore un petit peu et je sortais à nouveau un peu plus longtemps.
Les livres
J’ai aussi commencé à lui lire quelques livres pour le sommeil pour l’aider, nos best : le livre qui dort, Chut ! Il ne fait pas réveiller les petits lapins qui dorment et Bonne Nuit tout le Monde avec des petits animaux qui vont se coucher.
Si vous avez d’autres livres à conseiller, n’hésitez pas à les lister en commentaire.
Le dessin
Sur le conseils d’Elodie toujours, si votre enfant se réveille beaucoup la nuit vous pouvez dessiner avec lui l’histoire de la nuit. Quand tout le monde dort, les lumières sont éteintes, il ne faut pas faire de bruit, etc. Si on se réveille on peut rester dans son lit.
Je lui expliquais aussi avant de s’endormir : si dans la nuit tu te réveilles, tu prends ton doudou tu lui fais des bisous et un câlin, tu prends ta tétine, tu mets ta tête sur l’oreiller et tu fermes les yeux. Ne pas hésiter à lui répéter tous les soirs avant de s’endormir ! Vous pouvez aussi dessiner votre petit rituel du coucher ou celui du réveil de la nuit : ça peut l’aider à visualiser.
Le réveil Jour/Nuit
Pour nous ça n’a pas vraiment marché, car ce n’était pas la cause du problème. Mais j’ai des mamans dans mon entourage pour qui le réveil jour et nuit a très bien marché. Le principe : un petit lapin qui dort la nuit et se réveille au moment où l’enfant à la droit de se lever. Pratique pour les réveils nocturnes mais aussi pour les petits matinaux à qui ont peut expliquer qu’il faut attendre que le lapin se réveille pour appeler maman et papa.
Gestion des réveils nocturnes
Un autre conseil que nous avons mis en place lors des réveils multiples, c’est d’avoir le moins de contacts visuels et d’attention possible. Dans notre cas, notre fille venait réveiller son père et lui demandait d’aller dans le salon.
Dans la mesure du possible, pour essayer de rendormir votre enfant le plus vite possible, n’allumez pas la lumière si celui-ci dort dans le noir ou une tout petite lumière douce. Essayer de parler le moins possible et le raccompagner dans son lit.
Si ça ne marche pas, vous pouvez aussi expliquer qu’il peut rester dans sa chambre sans faire de bruit jusqu’à que le sommeil revienne. Là encore, tout va dépendre de votre enfant de son comportement, s’il est anxieux, agité, etc. L’idée c’est de le rassurer tout en lui faisant comprendre qu’il n’y a rien d’interessant à faire la nuit.
Dans notre cas, notre fille n’a jamais souhaité dormir dans notre lit ou s’endormir avec nous. Quand j’en avais parlé avec d’autres mamans, beaucoup me racontaient que leur enfant se réveillait la nuit pour venir se coucher dans leur lit. Là encore, il faut essayer de trouver un petit rituel pour le ramener dans son lit en le rassurant. D’autres parents préfèrent garder leur enfant avec eux dans le lit pour gagner du sommeil. Si ça marche bien pour vous et votre enfant, ne vous en privez pas. L’important c’est de trouver votre rythme à vous et votre enfant. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise solution : il y a vous, votre enfant et votre ressenti, sans manque de sommeil de la part de chacun.
Terreurs nocturnes et cauchemars
J’ai eu beaucoup de questions par rapport aux terreurs nocturnes : c’est quelque chose que nous avons vécu avec notre fils par contre. Il se mettait à pleurer sans se réveiller pendant 10-20 min. Si votre enfant pleure dans son sommeil et que vous n’arrivez à établir le contact, c’est sans doute des terreurs nocturnes. Si votre enfant en souffre, il ne faut pas essayer de le réveiller, ni lui parler ou le prendre dans vos bras cela pourrait faire durer la crise un peu plus longtemps.
Si votre enfant pleure et se réveille en vous appelant il a peut-être aussi fait un cauchemar, ils commencent à partir de 2-3 ans. Si c’est fréquent, essayez de lui faire dessin de ce qui lui fait peur et d’en parler le lendemain ça pourra peut-être l’aider si c’est récurrent.
Homéopathie
En complément sur le sujet des cauchemars, terreur nocturne et angoisse. J’ai eu pas mal de conseils sur de l’homéopathie. Nous avons essayé Stamonium de notre côté et ça a très bien marché au début, surtout pour l’apaiser au moment du coucher.
On m’a aussi conseillé — mais je n’ai pas testé — phosphorus pour les angoisses et troubles du sommeil ainsi que arsenicum album pour les angoisses. Là encore, ce sont des conseils d’autres mamans pour qui ça avait fonctionné mais le mieux, évidement, c’est de consulter un homéopathe qui pourra vous donner un traitement adapté à vos besoins.
Peur du noir
Et si c’était la peur noir ? Et voilà comment l’histoire s’est terminée pour nous: en fait, notre fille avait peur du noir ! J’ai mis 4 mois à trouver la solution. À un moment, je pensais que justement sa chambre n’était pas assez sombre et j’avais rajouté des rideaux occultants, ce qui avait empiré la situation. C’est là que j’ai compris que c’était peut-être tout simplement ça. Un soir j’ai donc laissé allumé sa petite applique montagne dans sa chambre : elle a une lumière assez faible, mais plus lumineuse qu’une veilleuse… et elle a dormi toute la nuit.
À l’époque, elle ne parlait pas encore très bien ; maintenant elle me dit bien qu’elle a peur du noir. Je ne m’étais pas posé la question car elle avait toujours dormi dans le noir et que c’est arrivé tout d’un coup. Petite, j’avais très peur du noir et j’ai longtemps dormi avec une petite lumière. Donc je lui laisse et depuis elle dort sans problème. Alors oui, on a parfois des réveils quand elle est malade ou des petites angoisses de séparation.
En ce moment, on refait le rituel du coucher pour qu’elle ne s’endorme pas en nous tenant la main car ça c’est un peu réinstallé depuis un moment, et elle fait un petit réveil la nuit de temps en temps où elle demande un biberon. Mais les nuits complètes sont revenues et ça nous a fait le plus grand bien. Car après plusieurs mois sans sommeil, on étaient un peu sur les rotules.
D’autres idées …
Un grand nombre d’entre vous m’ont parlé de deux méthodes : le kinésilogue et la coach du sommeil. Je n’ai pas testé ces deux expériences, mais je connais dans les deux cas des personnes pour qui ça a fonctionné et d’autres pas du tout. Je ne pourrai donc pas vous dire si ça marche ou pas mais je vous le mets dans l’article si jamais vous avez envie d’explorer ces deux pistes.
Voilà pour ce très long article : j’espère avoir réussi à ne rien oublier et à bien détailler, si vous avez des questions n’hésitez pas à me les poser en commentaire ici ou sur Instagram.
Encore une fois, dans cet article, je présente des pistes que nous avons étudiées, appliquées pour finalement trouver la bonne et surtout la cause des réveils pour notre enfant. Chaque enfant est différent et il n’y a pas, je pense, de solution miracle ou de magie pour le sommeil. Il y a des enfants qui n’auront jamais de soucis et d’autres pour qui cela durera plusieurs années. J’ai les deux modèles à la maison, donc je sais que cela peut-être déstabilisant. J’espère surtout que cet article sera utile pour les parents comme nous qui ont du mal à trouver une solution et sont épuisés. J’ai eu beaucoup de témoignage de maman sur instagram quand j’ai parlé de nos soucis de sommeil, qui m’ont beaucoup touchés. Car nous sentons démuni, et parfois a bout de force. Cela me tenais à coeur de l’écrire et j’espère qu’il pourra en aider certains !
Crédit photos : L’apprentie Mariée – Clélia Lam
Withalovelikethat
Merci pour le petit clin d’œil à The Happy Now! Et tellement ouf que ce soit derrière vous !
Clélia
Withalovelikethat<3 oui !!
Laura
Super article, ici pareil le fait de vouloir nous tenir la main pour dormir a duré quelques semaines. Par contre elle ne s’endort qu’avec sa porte de la chambre ouverte donc ça on patiente on fait peu de bruit le temps de l’endormissement et après ça roule, pareil nous avons rajouté une deuxième veilleuse ça l’a beaucoup rassuré et aidé. depuis qu’elle dort dans son lits sans barreaux j’ai même l’impression qu’elle dort mieux, et nous avons commandé un réveil d’apprentissage à tester 🙂
Clélia
LauraAh génial ! J’espère que le réveil va marcher ! Merci pour ton message.
Charlotte - Enfance Joyeuse
De précieux conseils… Je suis certaine qu’il va aider de nombreux parents pour qui le sommeil est un sujet sensible !
Clélia
Charlotte – Enfance JoyeuseMerci beaucoup !
Clélia
Charlotte – Enfance JoyeuseMerci beaucoup Charlotte ! J’espère qu’il aidera 🙂
Esthel
Un truc qui a bien marché vers 3 ans avec mes trois premiers (le quatrième est encore trop petit) c’est la lampe de poche. Puisqu’ils partagent leur chambre, la veilleuse ou lumière n’est pas possible. Du coup, les plus petits ont leur lampe de poche sous l’oreiller. Ca leur permet de se rassurer un peu avant de s’endormir (là il faut parfois intervenir pour limiter) et dans la nuit s’ils se réveillent. C’est aussi très pratique quand les enfants ne mettent plus de couches la nuit, s’ils veulent aller au toilettes sans réveiller tout le monde avec la lumière.
Clélia
EsthelOui c’est top ! Moi ma fille à besoin d’une grande lumière pour le moment mais pour plus tard je pense que c’est une super idée.
Cindy
Bonjour moi j’ai un gros problème j’ai 2 fils m9n ainé il a 3ans j’ai aucun problème avec lui pour ses nuits sauf quand il est malade mais mon d’eux fils lui depuis qu’il est née il fait pas ses nuits il va avoir 2ans en août je ne sais pas quoi faire il dort tjr dans notre chambre et des fois je le mets sensé dans le lit avec moi car j’en peux plus j’ai un petit appartement 3 chambre que j’ai une belle-fille que faire besoin d’aide merci